mercredi 30 mars 2016

Fermeture des gares & guichets en Limousin : où est le Service Public ?

Bonjour à tous,
Selon un article du journal le Populaire, (appartenant à Centre France) en Limousin publié ce jour, les guichets de trois gares Limousines vont fermer dès ce Vendredi 1er Avril. Les gares du Dorat (près de 2000 habitants), de Saint-Sébastien et de Bugeat sont directement concernées. Il faut savoir que le Limousin est un territoire rural où les gares sont parfois situées à plus de trente ou quarante minutes de certains villages. De plus, un nombre considérable d’habitants limousins ne disposent pas d'un accès internet pour parvenir à acheter un billet de train ou consulter les horaires de passage de leur train dans la gare la plus proche. Le Limousin est l'une des régions qui comporte le plus de zones blanches.

Des gares fermées, mois de voyageurs ... Un service public dégradé !
Ces fermetures sont une véritable atteinte au service public et à l'aménagement du territoire dans ces zones enclavés qui méritent tout comme les habitants des grandes métropoles un service de qualité. 

Les gares de Saint-Sulpice-Laurière (gare importante de correspondances avec le Paris - Limoges - Toulouse), Aubusson (sous-préfecture de la Creuse, cité de la Tapisserie) et d'Allassac sont également menacées à très court terme. Les gares d'Uzerche (3000 habitants), d'Ussel (sous-préfecture de la Corrèze, 10.000 habitants), de Saint-Léonard, et d'Eymoutiers (tourisme important du au lac de Vassivière) verraient quand à elles leurs horaires d'ouverture revus à la baisse de façon significative. 
Au total, d'après le journal Le Populaire, cela représente une dizaine de postes allant disparaître, rien que en 2016 pour les gares du Limousin (qui n'est pas la seule région touchée). 

Il faut savoir que ces fermetures ont été annoncées sans concertation avec les collectivités locales. Le Limousin ainsi que le Massif Central va bientôt être littéralement "rayé de la carte" par la SNCF.

Les trains sont peu remplis nous dira-t-on ? : Moins de gares ouvertes, moins de services, moins d'attractivité, moins de voyageurs, moins de rentabilité, moins de trains, ces derniers  quasi-vides. Résultat : tout ferme !

En conclusion, le service public est vital pour tous les territoires. Combiné avec l'abandon des trains de nuit, la suppression de la seule ligne TGV Limousine en mai (Brive - Lille), l'aménagement des territoires est clairement en danger. Les élus, l'état et les usagers doivent se mobiliser pour essayer de conserver un service de qualité !

À bientôt pour un nouvel article !

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    "les usagers doivent se mobiliser" dites vous ?
    A lire les commentaires sur "Le Populaire", ce n'est pas gagné...
    Comme d'habitude, ils tirent à boulets rouges sur les cheminots, sur la CGT...
    Beaucoup de commentateurs se trompent de cible...
    Le sabordage du rail n'est pas une affaire de droite ou de gauche, c'est la volonté d'un lobby, le lobby routier.
    On en arrive aujourd'hui à l'aboutissement du rêve de tous les anti-ferroviaires : un réseau noyau autour des grandes métropoles.
    L'ensemble du Massif-Central devient un désert ferroviaire.
    Pas grave, nous auront les "crématorium à roulettes" de Macron !

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    1. Bonjour,
      Oui, le souci étant que on laisse les dirigeants de la SNCF fermer les gares, sans beaucoup d'émeutes de la part de la région. C'est pour cela qu'il faut que ces dernières se mobilisent plus que ça pour exiger un service de qualité pour une note finale annuelle qui ne va surement pas baisser ! La stratégie est très bien étudiée de la part de la SNCF car fermer les lignes & gares progressivement ne provoque pas d'émeute brutale ! L'avenir semble en effet bien scellé en Auvergne et Limousin. La région LRMP n'en est pas loin avec certaines lignes TER mais les états généraux du rail peuvent être un point positif pour la rénovation de certaines lignes, sait-on jamais ?
      C'est en tout cas une bonne initiative.
      Évidemment, une grande région Auvergne-Limousin aurait permit une concentration sur les lignes du Massif-Central tandis que actuellement, les régions se tournent vers les métropoles de Lyon et Bordeaux !
      De toute façon, le bus n'a jamais été et ne sera jamais une solution viable, les usagers se reportant sur leurs voitures personnelles après avoir constaté le confort légendaire des autocars sur les routes sinueuses ! Dans 20-30 ans, peut-être que quelqu'un se réveillera enfin lorsque les zones rurales du Massif-Central seront plus enclavées que jamais ?
      À suivre !!

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